PASSERELLE ECO Vivre en Ecovillage : Dossier Juridique Galerie --------------------------- |
Débat :
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Note un an plus tard : Lors de la réunion été 99 du réseau écovillage, l'adhésion du RFEV (réseau Français pour les Ecovilages) au GEN (Global Ecovillage Network : réseau mondial des écovillages) a été suspendue du fait de l'intervention de Benoit Laduron, ancien membre du bureau du GEN, qui a dénoncé le financement du GEN par un milliardaire qui tire lui-même ses revenus de la spéculation sur les monnaies. Lors des rencontres d'hiver du RFEV, la question a été
posée à nouveau. Le consensus n'a pas été trouvé sur la
question, mais la majorité s'est prononcée en faveur de la réadhésion
au GEN. Il a été décidé la création
d'un groupe de travail sur la question de la prochaine réadhésion (2001)
au GEN, chargé d'examiner la question éthique du financement de ce réseau
mondial. La question du financement du GEN apporte un éclairage particulièrement
aïgu au dossier "accés au foncier et financements éthiques et solidaires",
et amorce aussi les travaux du groupe de travail du RFEV dont la création
a été décidée sur ce sujet. Pour cet article de une ou deux pages A5, on
pourrait partir de l'historique du débat, rappeler les faits (financements
par la spéculation monétaire), l'usage (pour les écovillages des pays
sous-financés), Sommaire du dossier :
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Lucilla BORIO et Ugo de Torri, ont présenté le GEN pendant les rencontres du RFEV de Février 2000. Voici un extrait du Compte Rendu :
Il existe 5 bureaux régionaux dans le monde : Italie/Afrique à Tori, Asie/Océanie/Australie,
Sri Lanka/Inde/Pakistan/Afghanistan/Bangladesh, ENA au Tenessee (USA), international
au Danemark.
Le GEN est une grosse organisation qui récolte des informations sur les écovillages
et les rediffuse. Le GEN subventionne également des projets dans le monde entier
en association avec des organisations locales :
formation
sur les écovillages en collaboration avec Findhorn,
bulletin
d'information qui sera traduit dans plusieurs langues européennes (point de
chute à trouver en France),
séminaire
sur la construction en ballots de paille en Turquie,
projet de
permaculture dans un village de Guinée.
Le GEN essaye d'aider les villages à rester vivants pour et à ce qu'ils
ne soient pas emportés par la globalisation.
RÉADHESION du RFEV AU GEN : Le consensus n'a pas été trouvé sur la question, mais la majorité s'est prononcée en faveur de la réadhésion au GEN (Global Ecovillage Network : réseau mondial des écovillages). Un groupe de travail sur la prochaine réadhésion (2001) au GEN, chargé d'examiner la question éthique du financement de ce réseau mondial, s'est constitué. Ce groupe sera coordonné par Jacky Zouioueche, 23 b rue E Charpentier, 42000 St Etienne. Jean Michel Pochat, qui participera aux prochaines réunions du réseau écovillage italien, rencontrera à nouveau les responsables du GEN Europe et transmettra des informations.
Question : Quelles sont les ressources passées, présentes et prévues pour le financement du GEN ?
Réponse en bref : Le GEN Est organisé en 4 secrétariats régionaux indépendants, l'un en Europe, l'autre aux USA, l'un au Sri lanka, l'autre en Australie. Le bureau international est au Danemark et coordonne leurs travaux. Chaque secrétariat administre les fonds de manière indépendante et en informe les 4 autres. Le Budget du GEN-Europe est envoyé règulièrement aux membres du conseil tous les 3 mois. La source principale de financement a jusqu'à présent été l'argent de Gaia Trust, mais nous recherchons maintenant des sources pour l'avenir, principalement des fonds européens ou des sponsors privés. Nous vendons aussi le Répertoire des Ecovillages en Europe, et nos membres payent chaque année une adhésion de 35 ou 25 Euros.
Question : Comment décrivez vous l'éthique du financement du GEN ?
Réponse : identique à celle de n'importe quelle ONG qui reçoit
des fonds de donneurs ou de sponsors. Même les subventions européennes
sont liées au marché de l'argent et parler de l'argent de grosses
entreprises. Depuis le début, Gaia Trust a établi sa stratégie
dans le but de soutenir une alternative réelle à la tendance actuelle
de notre société, et c'est une décision noble et altruiste
de leur part.
Je connais Hildur et Ross Jackson depuis pas mal de temps, et j'ai pu comprendre
et apprécier leur vision du monde et leurs intentions. Je souhaite seulement
que nous, sur le terrain, nous ayions plus de personnes comme eux de notre côté.
Promouvoir l'abondance durable semble une gageure quand on sait qu'il faudrait 8 fois les ressources et la surface de la Terre pour répondre équitablement aux besoins actuels des seuls habitants de la terre ... (cf le dossier "l'Empreinte Ecologique" du magazine Silence)
Grace à la traduction de Chantal de Coorebyter, cet article issu du bulletin janvier 2000 du Global Ecovillage Network est disponible ici en français. Cet article parle de l'économie, envisage des évolutions possibles et utilise le yin et le yang pour qualifier différentes économies :
L'économie "yang" est l'économie capitalistique et
spéculative dont les excés actuels sont destructeurs de l'environnement
et de l'humain dans la société.
L'économie "yin" est une économie sociale et solidaire,
dans laquelle s'inscrivent les Système d'Echange Locaux et Passerelle
Eco.
On y trouve un joli graphique sur la cohabitation de ces 2 formes d'économie, qui n'est pas sans rappeler celui que propose Georges Jacovlev, dans lequel apparaissent 3 économies : capitalistique, d'état et communautaire.
L'analyse conduit à recommander 3 directions pour une abondance durable
:
un changement
des valeurs
les technologies
de l'information
les monaies
complémentaires
On y voit aussi une photo des auteurs et de Ross Jackson. Le milliardaire qui finance le GEN n'y a pas de gros cigare ni de chapeau haut de forme, et il ne lève pas la main en jappant un ordre d'achat ou de vente de devises, pourtant c'est comme ça qu'il finance le GEN. |
Comme quoi c'est pas simple, ainsi que le rapppelle Gustav Jung cité dans le texte :
"Les chinois n'ont jamais failli à reconnaître les paradoxes et les polarités inhérentes au vivant. Les opposés s'équilibrent toujours l'un l'autre - un signe de grande culture. La partialité ou la partielité est une marque de barbarie".