Communauté Amish, reportage

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numéro 06 du Printemps 01



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Le n° 5 de Décembre 00


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La communauté Amish

Ce reportage de Gaelle Delcourt fait partie d'une étude plus large sur les écovillages.

Ce site en présente diverses parties :
Présentation, historique et réseau du mouvement écovillage.
Reportage sur un écovillage en Pennsylvanie (cette page),
cette annexe sur la communauté Amish en Pennsylvanie
Reportage sur le projet de la Paix Dieu en Belgique.

La communauté de Amish vit aux Etats-Unis depuis 1640

Elle représente 18 000 personnes, vivant surtout en Pennsylvannie, région du Lancaster.

Leur choix d’implantation en Pennsylvannie vient du fait que les Quakers (groupement religieux protestant fondé en 1652), à la fin du 17e siècle, sous la conduite de William Penn, ont fondé le premier état au monde où, la non-violence, la solidarité, l’accueil de tous les réfugiés étaient inscrits dans la constitution.

Les Amish sont originaires d’Allemagne et de Suisse (Gevaert, 1997).

Les Amish ont su conserver l’essentiel de leurs traditions.

Peuple pacifique, composé de paysans et d’artisans, ils ont su résister à toutes les tentations de la consommation. Leurs maisons ne sont pas reliées au réseau de distribution électrique, ni à celui de l’eau, du téléphone et des égouts. La vie sociale semble organisée de façon à ne permettre aucun écart à leurs règles de vie. Cela peut ressembler à de la rigidité mais ils ont su coloniser la nature sans l’épuiser.

Ils vivent " à l’ancienne ",

n’utilisent l’électricité que pour le commerce (quelques fabriques) ; ils s’éclairent à la bougie ou à la lampe à pétrole, ne possèdent ni le chauffage central, ni la télévision, se déplacent à pied ou en carriole, se chauffent au feu de bois situé dans la cuisine.

Bien que ne bénéficiant que peu des services proposés par l'état, ils paient leurs taxes et impôts de toutes sortes comme tout le monde. La seule contribution qu'ils ne paient pas est la cotisation retraite (pension de vieillesse). Un jugement de la cour suprème dans les années 70 les a exemptés de cette contribution car ils ils s'occupent eux-mêmes de leurs ainés.

Concernant l’éducation, il existe une école pour les primaires et secondaires à l’intérieur de la communauté, mais pas d’université. Ils y suivent les cours généraux (math, anglais, histoire, sciences) et ont surtout beaucoup de pratique à la ferme.

Les adolescents à l’âge de 18 ans sont libres jusqu’à 21 ans, et doivent décider s’ils veulent ou non rester dans la communauté. Les garçons sont pour la plupart fermiers et ce sont les parents du garçon qui lui paient la ferme.

Ils sont protestants mennonites

(secte anabaptiste fondée par Menno Simonsz au 16e siècle), mais il n’existe pas de prêtres attitrés. Ils désignent chaque année un prêtre qui lira chaque dimanche la Bible en " High German " dans une maison différente.

Les hommes aussitôt mariés laissent pousser leur barbe ; les jeunes femmes mariées portent une bague. Leur tenue vestimentaire est simple et sobre, ils sont tous vêtus pareillement, c’est le costume de leurs ancêtres : les hommes sont coiffés d’un chapeau noir ou chapeau de paille, vêtements sombres gris, bleus ou noirs, bretelles ou pantalons à tirette ; les femmes portent la coiffe, de longues jupes sombres, gilet long de couleur pâle, chaussettes longues et petits mocassins. Serait-ce du folklore ? Pas du tout, simplement en agissant ainsi, ils évitent la concurrence, l’éventuelle jalousie. Les signes extérieurs de richesse n’existent pas.

Il est à noter qu’ils ne portent jamais de boutons sur leurs vêtements, parce qu’ils ont, au cours de l’histoire, tant de fois été pourchassés par les hommes armés (des militaires) dont l’uniforme était plein de boutons.

Il s’agit d’une société patriarcale, fermée.

Certains Amish sont des fermiers organiques, d’autres sont des agriculteurs traditionnels utilisant pesticides et engrais de synthèse.

Sont-ils heureux ? Difficile d’en juger, car ils ne sont pas spécialement souriants. Je pense qu’ils ont mésestimé la pression du monde moderne, qui lentement mais sûrement, marque sa présence autour d’eux.

 

 

 

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